Notre rapport au ciel au fil de l'histoire
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asbl Nature Attitude / CRIE d'Anlier - formation suivi par un employé "Comment animer la nuit"
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De tout temps, saisons après saisons, l'Humain regarde les étoiles, la lune, les comètes, les astres. Bref, il ausculte la nuit.
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L'Astronomie est apparue il y a très longtemps. En connaissant le rythme du soleil et de la lune, en observant l'apparition et la disparition de certains groupes d'étoiles, Homo sapiens peut se diriger, prévoir les saisons, les déplacements des troupeaux, il peut organiser les semailles et les récoltes. En outre, ce monde mystérieux fait de comètes, d'éclipses, lui rappelle qu'il fait partie d'un monde qui le dépasse, qui est plus puissant que lui.
Comment animer une sortie dans la nuit ?
Mythes, légendes, ? et découvertes scientifiques
De tout temps, saisons après saisons, l?Humain regarde les étoiles, la lune, les comètes, les astres. Bref, il ausculte la nuit.
L?Astronomie est apparue il y a très longtemps. En connaissant le rythme du soleil et de la lune, en observant l?apparition et la disparition de certains groupes d?étoiles, Homo sapiens peut se diriger, prévoir les saisons, les déplacements des troupeaux, il peut organiser les semailles et les récoltes. En outre, ce monde mystérieux fait de comètes, d?éclipses, ? lui rappelle qu?il fait partie d?un monde qui le dépasse, qui est plus puissant que lui.
La préhistoire
N?ayant pas encore développé l?écriture, on pourrait croire que les Hommes préhistoriques n?avaient pas encore trouvé de moyen de se transmettre leurs connaissances du ciel. Pourtant, en observant de plus près les dessins rupestres des grottes bien connues (Lascaux par exemple), des chercheurs ont mis en évidence que certains animaux représentés coïncident étonnamment avec certains groupes d?étoiles. Ainsi, les grands taureaux sauvages (des aurochs) représentent des groupes d?étoiles visibles dans le ciel il y a 17 000 ans pendant les jours proches du Solstice d?été. Le plafond de la grotte devient une véritable carte du ciel.
Au néolithique, l?Humain se sédentarise. Les alignements de pierres dressées (menhir, dolmen, ?) ont été largement utilisés pour célébrer les mouvements des corps célestes. Ainsi, sur le site de Stonehenge (daté d?il y a 3000 ACN), les chercheurs ont découvert que les directions principales visées par les pierres correspondent au lever du soleil au Solstice d?été et au coucher du soleil au Solstice d?hiver. Certains tombeaux ne voient leurs longs couloirs éclairés que pendant 4 minutes lors du Solstice d?hiver quand le soleil traverse une petite lucarne au dessus de la porte. Un symbole fort : le retour du soleil après de longs mois d?hiver.
L?alignement des pyramides de Gizeh (près du Caire) rappelle l?alignement des 3 étoiles de la ceinture d?Orion représentant Osiris, dieu des morts et de la fertilité.
Découvert il y a quelques années, le disque de Nebra est la plus ancienne carte du ciel. Elle date de l?âge de bronze (1600 ACN). On y voit le soleil, la lune, des étoiles mais surtout, en prenant des mesures, on y retrouve les indications sur les couchers et les levers du soleil aux solstices précisément pour la région d?Allemagne où le disque a été trouvé. Les arcs sur le bord du disque figurent des barques. En effet, les anciens pensaient que le soleil devait emprunter une barque pour se déplacer.
Le temps de l?écriture
Avec l?apparition de l?écriture, les traces d?étude du ciel se multiplient.
Les Babyloniens inscrivent déjà toutes leurs observations sur des tablettes d?argile dès 1700 ACN : éclipses solaires, durée d?une année, mouvement des planètes et des comètes, ? Ils dessinent le ciel et fixent ses constellations, notamment les 12 signes du Zodiac.
Les empereurs chinois s?entourent d?astronomes qui règlent la vie impériale et rythment la vie agricole du peuple. Les comètes sont interprétées pour les décisions politiques de l?Empereur.
Par exemple, les Mayas étaient complètement obsédés par le temps et le ciel. Ils prévoient les fêtes, les grandes constructions, les guerres d?après le passage des planètes, les éclipses, les solstices et les équinoxes. Toute cette science apparaît même dans leurs constructions. Une pyramide dédiée au dieu serpent Kukulkan produit un effet d?ombre et de lumière aux équinoxes faisant apparaître un serpent de lumière descendant l?escalier composé des 365 marches des jours de l?année.
Malgré ces connaissances accrues, de nombreux mythes restent. Ainsi, les éclipses demeuraient difficiles à expliquer pour les hommes. Pour les chinois, c?était l?énorme démon-dragon Rahu qui dévorait le soleil. Chez les Egyptiens, c?est le serpent Apophis, ennemi du dieu-soleil qui se dresse sur sa route pour engager un combat.
Chez les Inuits, ce sont les dieux Padli et Amarok, le soleil et la lune, qui font l?amour.
Le temps des sciences
Les Grecs sont à l?origine de découverte étonnante au niveau astronomie. Ils observent, calculent et interprètent ce qu?ils voient.
Pythagore vers 550 ACN a pensé le 1er que la Terre pouvait être sphérique. Aristarque de Samos (250 ACN) comprend que la Terre tourne sur elle-même et que c?est elle qui voyage autour du soleil et non l?inverse.
Pourtant, pendant plus de mille ans, l?Occident chrétien masquera ce savoir et privilégie d?autres écrits qui proposent un système où la Terre est un disque plat entouré d?un océan circulaire, immobile, au centre de tout comme le suggère la Bible.
De leur côté, les Arabes peaufinent les connaissances des Grecs, perfectionnent des appareils de mesure comme l?astrolabe. Celui-ci permet de trouver la position des objets célestes, l?heure de lever et coucher des étoiles, quel que ce soit le jour et le lieu d?observation.
Cet instrument servira d?ailleurs de GPS aux grands navigateurs européens de la Renaissance qui apportèrent quantité de nouvelles connaissances sur la Terre de sorte que quand Magellan boucla son tour du monde en 1522, il a bien fallu se rendre à l?évidence : la Terre est ronde.
En 1610, Galilée fabrique une lunette pour observer le ciel et découvre petit à petit sa structure et sa richesse.
Depuis, on en a appris pas mal sur notre planète? l?Humain a découvert que notre terre est l?une des 8 planètes de notre système solaire, que notre soleil est l?une des 100 milliards d?étoiles de notre galaxie, que notre galaxie (la Voie Lactée) n?est qu?une des 10 milliards de galaxies disséminées dans l?Univers. Chaque année, notre Terre parcourt des milliards de kms autour du Soleil en fonçant à plus de 80 000 km/h et en tournant sur elle-même à plus de 1000 km/h (à la latitude où nous nous trouvons). Notre satellite, la Lune est à 400 000 kms de notre Terre alors que la planète la plus proche, Vénus, est à plus de 40 millions de kms. Quant à la plus proche étoile - après le soleil ? à savoir Proxima du Centaure, elle se situe à environ 39 900 milliards de kms de nous. Mais dans ce cas, on parlera plutôt de 4,2 années-lumière de la Terre. La lumière qu?elle diffuse et que l?on observe aujourd?hui a donc été émise il y a plus de 4 ans.
Sources :
L?Astronomie avant le télescope : juste les yeux pour voir (Sylvia Pardi) ? Erable (CNB) 4ème trimestre 2009 et 1er trimestre 2010
La Terre (John Farndon) ? Seuil ? 1992
Observer les eclipses de Soleil et de Lune (Philippe de la Cotardière) ? Bordas - 2000
Comment animer une sortie dans la nuit ?
Mythes, légendes, ? et découvertes scientifiques
De tout temps, saisons après saisons, l?Humain regarde les étoiles, la lune, les comètes, les astres. Bref, il ausculte la nuit.
L?Astronomie est apparue il y a très longtemps. En connaissant le rythme du soleil et de la lune, en observant l?apparition et la disparition de certains groupes d?étoiles, Homo sapiens peut se diriger, prévoir les saisons, les déplacements des troupeaux, il peut organiser les semailles et les récoltes. En outre, ce monde mystérieux fait de comètes, d?éclipses, ? lui rappelle qu?il fait partie d?un monde qui le dépasse, qui est plus puissant que lui.
La préhistoire
N?ayant pas encore développé l?écriture, on pourrait croire que les Hommes préhistoriques n?avaient pas encore trouvé de moyen de se transmettre leurs connaissances du ciel. Pourtant, en observant de plus près les dessins rupestres des grottes bien connues (Lascaux par exemple), des chercheurs ont mis en évidence que certains animaux représentés coïncident étonnamment avec certains groupes d?étoiles. Ainsi, les grands taureaux sauvages (des aurochs) représentent des groupes d?étoiles visibles dans le ciel il y a 17 000 ans pendant les jours proches du Solstice d?été. Le plafond de la grotte devient une véritable carte du ciel.
Au néolithique, l?Humain se sédentarise. Les alignements de pierres dressées (menhir, dolmen, ?) ont été largement utilisés pour célébrer les mouvements des corps célestes. Ainsi, sur le site de Stonehenge (daté d?il y a 3000 ACN), les chercheurs ont découvert que les directions principales visées par les pierres correspondent au lever du soleil au Solstice d?été et au coucher du soleil au Solstice d?hiver. Certains tombeaux ne voient leurs longs couloirs éclairés que pendant 4 minutes lors du Solstice d?hiver quand le soleil traverse une petite lucarne au dessus de la porte. Un symbole fort : le retour du soleil après de longs mois d?hiver.
L?alignement des pyramides de Gizeh (près du Caire) rappelle l?alignement des 3 étoiles de la ceinture d?Orion représentant Osiris, dieu des morts et de la fertilité.
Découvert il y a quelques années, le disque de Nebra est la plus ancienne carte du ciel. Elle date de l?âge de bronze (1600 ACN). On y voit le soleil, la lune, des étoiles mais surtout, en prenant des mesures, on y retrouve les indications sur les couchers et les levers du soleil aux solstices précisément pour la région d?Allemagne où le disque a été trouvé. Les arcs sur le bord du disque figurent des barques. En effet, les anciens pensaient que le soleil devait emprunter une barque pour se déplacer.
Le temps de l?écriture
Avec l?apparition de l?écriture, les traces d?étude du ciel se multiplient.
Les Babyloniens inscrivent déjà toutes leurs observations sur des tablettes d?argile dès 1700 ACN : éclipses solaires, durée d?une année, mouvement des planètes et des comètes, ? Ils dessinent le ciel et fixent ses constellations, notamment les 12 signes du Zodiac.
Les empereurs chinois s?entourent d?astronomes qui règlent la vie impériale et rythment la vie agricole du peuple. Les comètes sont interprétées pour les décisions politiques de l?Empereur.
Par exemple, les Mayas étaient complètement obsédés par le temps et le ciel. Ils prévoient les fêtes, les grandes constructions, les guerres d?après le passage des planètes, les éclipses, les solstices et les équinoxes. Toute cette science apparaît même dans leurs constructions. Une pyramide dédiée au dieu serpent Kukulkan produit un effet d?ombre et de lumière aux équinoxes faisant apparaître un serpent de lumière descendant l?escalier composé des 365 marches des jours de l?année.
Malgré ces connaissances accrues, de nombreux mythes restent. Ainsi, les éclipses demeuraient difficiles à expliquer pour les hommes. Pour les chinois, c?était l?énorme démon-dragon Rahu qui dévorait le soleil. Chez les Egyptiens, c?est le serpent Apophis, ennemi du dieu-soleil qui se dresse sur sa route pour engager un combat.
Chez les Inuits, ce sont les dieux Padli et Amarok, le soleil et la lune, qui font l?amour.
Le temps des sciences
Les Grecs sont à l?origine de découverte étonnante au niveau astronomie. Ils observent, calculent et interprètent ce qu?ils voient.
Pythagore vers 550 ACN a pensé le 1er que la Terre pouvait être sphérique. Aristarque de Samos (250 ACN) comprend que la Terre tourne sur elle-même et que c?est elle qui voyage autour du soleil et non l?inverse.
Pourtant, pendant plus de mille ans, l?Occident chrétien masquera ce savoir et privilégie d?autres écrits qui proposent un système où la Terre est un disque plat entouré d?un océan circulaire, immobile, au centre de tout comme le suggère la Bible.
De leur côté, les Arabes peaufinent les connaissances des Grecs, perfectionnent des appareils de mesure comme l?astrolabe. Celui-ci permet de trouver la position des objets célestes, l?heure de lever et coucher des étoiles, quel que ce soit le jour et le lieu d?observation.
Cet instrument servira d?ailleurs de GPS aux grands navigateurs européens de la Renaissance qui apportèrent quantité de nouvelles connaissances sur la Terre de sorte que quand Magellan boucla son tour du monde en 1522, il a bien fallu se rendre à l?évidence : la Terre est ronde.
En 1610, Galilée fabrique une lunette pour observer le ciel et découvre petit à petit sa structure et sa richesse.
Depuis, on en a appris pas mal sur notre planète? l?Humain a découvert que notre terre est l?une des 8 planètes de notre système solaire, que notre soleil est l?une des 100 milliards d?étoiles de notre galaxie, que notre galaxie (la Voie Lactée) n?est qu?une des 10 milliards de galaxies disséminées dans l?Univers. Chaque année, notre Terre parcourt des milliards de kms autour du Soleil en fonçant à plus de 80 000 km/h et en tournant sur elle-même à plus de 1000 km/h (à la latitude où nous nous trouvons). Notre satellite, la Lune est à 400 000 kms de notre Terre alors que la planète la plus proche, Vénus, est à plus de 40 millions de kms. Quant à la plus proche étoile - après le soleil ? à savoir Proxima du Centaure, elle se situe à environ 39 900 milliards de kms de nous. Mais dans ce cas, on parlera plutôt de 4,2 années-lumière de la Terre. La lumière qu?elle diffuse et que l?on observe aujourd?hui a donc été émise il y a plus de 4 ans.
Sources :
L?Astronomie avant le télescope : juste les yeux pour voir (Sylvia Pardi) ? Erable (CNB) 4ème trimestre 2009 et 1er trimestre 2010
La Terre (John Farndon) ? Seuil ? 1992
Observer les eclipses de Soleil et de Lune (Philippe de la Cotardière) ? Bordas - 2000
Thème(s) abordé(s)
- étoile (ciel)
- contes et légendes
- méditation, contemplation
Public cible
- famille
- enfant
- ado
- adulte
Durée moyenne
- 30 min
Auteur de cette ressource (si connu)
- L'Astronomie avant le télescope : juste les yeux pour voir (Sylvia Pardi) Erable (CNB) 4ème trimestre 2009 et 1er trimestre 2010 - La Terre (John Farndon) Seuil ? 1992 -Observer les eclipses de Soleil et de Lune (Philippe de la Cotardière) ? Borda
Fichier : Mythologie_et_connaissance_de_la_Terre.doc
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